La première grande grammaire de la langue française date de 1550, elle suscita une vive polémique. En 1718, la 2e édition du dictionnaire de l’Académie française introduit une réforme majeure : les lettres J et V sont différenciées des I et U. Dans la 3e édition, c’est carrément un tiers des mots qui changent d’orthographe.
Que diraient nombre de lecteurs en lisant dans un livre récent : les enfans escrivoient à leurs grand’mère ?
En octobre 1989, le Premier ministre Michel Rocard met en place le Conseil supérieur de la langue française. Les conclusions du rapport des experts de cette commission sont soumises à l’Académie française qui les avalise à l’unanimité, fait assez rare pour être salué. Ces rectifications font l’objet d’une publication au journal officiel en décembre 1990. Le bulletin n°3 du 19 juin 2008 paru dans le journal officiel en 2008 instaure l’orthographe révisée comme référence. Depuis cette date, elle est incluse dans les programmes scolaires.
Après bien des hésitations, j’ai opté pour la modernité et j’ai décidé d’appliquer la nouvelle orthographe pour mes livres. Cela ne veut pas dire, pas d’orthographe et ne saurait passer sous silence les fautes qui auraient pu échapper à la sagacité du comité de relecture. Je tiens à m’excuser auprès des lecteurs des coquilles involontaires qu’ils pourraient découvrir.
Pour que le lecteur ne soit pas surpris en lisant le livre par l’écriture de certains mots qui pourraient laisser présager que l’ouvrage renferme des centaines de fautes, j’invite le lecteur à parcourir les notes qui traitent de la nouvelle orthographe. Sans vouloir en faire un résumé, il faut savoir que l’accent circonflexe n’est plus présent sur les i et les u (sauf dans certains cas), et ne pas s’étonner de lire gout à la place de goût. Si vous trouvez étrange de lire assoir au lieu d’asseoir sachez qu’il fut un temps où voir s’écrivait – veoir – et étrange – estrange –
Je sais que beaucoup vont me reprocher mon choix, mais comme désormais nos enfants apprennent en primaire la nouvelle orthographe, pourquoi ne pas l’appliquer ?